Longines est la seule entreprise encore en activité qui est née, a grandi et s’est développé à Saint-Imier en Suisse. Elle fait partie aujourd’hui du groupe SWATCH, mais existe depuis 183 ans (création en 1832) sur un même site de production.
Je vais vous parler d’une époque où Longines était une manufacture, où Longines avait déjà créé de très nombreux calibres, l’année 1960 et la naissance d’un calibre mécanique à remontage automatique très original de part sa conception, je parle du calibre 340 qui allait équiper le modèle Flagship, fer de lance de la manufacture.






CALIBRE
Je cite un homme de chez Longines :
« Le 340 et ses dérivés ont été fabriqués de 1960 à 1968. il en est sorti 386 000 exemplaires. Après le 19A, 19AS et 19ASD (1er mouvement à remontage bi-directionnel) en fin des années 40, puis le 22A, 22AS et 22ASD mi des années 50, le 340 innovait surtout par le système automatique équipé d’un véritable inverseur. Ce qui évitait d’avoir à faire la danse de saint Gui pour le remonter. Le mouvement était aussi très plat, puisque tout le système automatique était intégré entre le barillet et le rouage, et pas au dessus comme avant.
Effectivement il coutait cher et par la suite Longines a développé le 431 (un 36 000 Alt/H) puis les doubles barillets. D’abord superposés: le 890, puis à plat: le 990 que Lemania fabrique de nos jours. »
Un extrait d’un post de « Loupe à l’oeil » sur un forum concernant le calibre 340 qui est la version sans date :
« Ce mouvement est une merveille ! Le système de remontage auto hyper efficace est doté d’un roulement à billes-rubis pour son rotor . Sur cette montre , le mouvement n’est pas excentré dans la boite ! Mais uniquement le bloc automatic ! Cela permet de ne pas chevaucher les plans ponts . En effet , l’axe embase du rotor , n’est pas comme d’hab. sur la pignonerie de seconde centrale , mais à coté. Résultat , un gain en finesse de hauteur … »
Le calibre 341 de 1961 qui équipe ma Longines Flagship est la version avec date du calibre 340 de 1960.
C’est un calibre mécanique à remontage automatique, 12″, diamètre 27 mm, hauteur 5,1 mm, empierré avec 17 rubis, 19800 alternances/heure et une réserve de marche de 44h, avec seconde centrale et date à 12h.
L’épaisseur de son calibre est remarquable pour une version automatique avec seconde centrale et date : seulement 5,1 mm.
A cette époque je pense qu’il n’y avait qu’un seul calibre qui lui était inférieur en terme d’épaisseur mais supérieur en terme de diamètre : c’est l’Universal Geneve 218-2 qui utilisait un micro-rotor, avec les caractéristiques suivantes :
– Diamètre 28 mm ( 12,5″ ) donc 1 mm plus grand que Longines.
– Epaisseur de 4,7 mm au lieu de 5,1 pour Longines.
– 18000 A/h alors que Longines est à 19800 A/h.
– Réserve de marche de 58h alors que Longines est à 44h.
– Utilisation d’une masse oscillante pour le remontage automatique de type micro-rotor alors que Longines utilise une masse oscillante de grand diamètre déportée d’une très grande efficacité.
CARACTERISTIQUES MONTRE
Cette montre possède une très grande ouverture de cadran, c’est à dire que le diamètre visible de son cadran fait environ 30 mm pour un diamètre de montre de 35, soit plus de 85% d’ouverture alors qu’une Seiko diver’s 200 possède un cadran de seulement 28,5 mm de diamètre (peut-être 28 mm utile).
Mon exemplaire de Flagship est sorti de la manufacture de St Imier le 11 décembre 1963 (merci à Longines pour ces infos) :
– Diamètre 35 mm.
– Epaisseur : 10,7 mm.
– Fond vissé avec joint.
– Couronne non vissée munie d’un joint.
– Glace acrylique.
– Mention Waterproof sur le médaillon du fond de la boîte.
– Sur le cadran on peut lire FAB SUISSE sous le logo Longines et SWISS MADE en bas du cadran.
J’ai vu des versions où était mentionné sur le bas du cadran T SWISS MADE T, sans doute destinée à l’exportation vers un pays exigeant ces recommandations ?
– Une caractéristique du modèle Flagship est son emblême qui est en fait un vaisseau amiral d’où l’origine de son nom en anglais. Celui-ci est représenté sur le fond de la boîte, sous la forme d’un médaillon en or émaillé bleu pour le ciel et vert pour la mer.
– Le bracelet qui l’équipe actuellement est un modèle cuir de chez Longines en Lézard noir brillant équipé d’une boucle ardillon signée.
La Flagship en photo ci-dessus a été révisée à Saint-Imier en Suisse où elle a subi un certains nombres d’opérations chez Longines.
– La glace « Hésalite » a été remplacée par un modèle d’origine.
– La couronne remplacée aussi par un modèle d’origine et d’époque.
– Le cadran d’origine a été conservé.
– Les aiguilles ont été remplacées.
– Le fond pourvu de son médaillon en or (le fameux vaisseau Amiral) a été remplacé par un N.O.S (neuf de stock).
Lionel.