Ce chronographe de marque Archimède est produit par Ickler en Allemagne.
Ickler est une entreprise familiale qui a 80 ans (fondée en 1924 par la famille Ickler), et est spécialisée dans la conception, réalisation (usinage) de boîtes de montres et autres pièces rentrant dans la constitution du corps de la montre. Dans les années 1990 il décida de créer sa propre marque LIMES et quelques années plus tard, en 2003, la marque ARCHIMEDE initialement spécialisée dans les modèles de type Flieger (pilot). Il réalise bien sûr tout l’usinage de la montre dans son usine en Allemagne ainsi que l’assemblage en équipant ses montres de mouvements suisses de type ETA 2824-2, VALJOUX 7750.





Le chronographe dont fait l’objet cette revue est inspiré des montres de navigateur (observateur) utilisées par l’aviation allemande pendant la seconde guerre mondiale, montres qui étaient de type 3 aiguilles avec seconde centrale indirecte, stop-seconde, de diamètre 55 mm, équipées de calibres type montres de poches et destinées à être portées sur la blouson à l’aide d’une sangle en cuir rivetée de grande longueur.
Cette adaptation d’une montre 3 aiguilles à un chronographe est personnellement la mieux réussie à ce jour esthétiquement parlant et toutes marques confondues. Le look est bien toujours là, sans l’avoir trop rajeuni comme l’a fait IWC en utilisant des poussoirs protégés de fort diamètre, anachroniques si on veut conserver « l’esprit » initial ou en réduisant fortement la taille de la couronne alors qu’elle devait à l’origine être manipulable avec des gants, donc de type « oignon » ou diamant », prohéminante. Ce choix qu’a fait IWC éloigne son chrono de l’image des montres d’observateur de la seconde guerre mondiale que je me fais et se rapproche de ce que fait Sinn ou Fortis entre autres.
Les points forts de la montre :
– Un cadran très lisible.
– Aucune troncature des chiffres, grande lisibilité.
– Matière lumineuse sur tous les index, chiffres du cadran ainsi que les aiguilles heures et minutes.
– Petite seconde à 9 h de plus petite taille que les 2 autres petits compteurs, allégeant visuellement le cadran.
– Date à la fois discrète et lisible à 6h.
– Aiguilles légèrement tronquées à leur extrémité qui peut être pris comme un défaut du fait de leur moindre finesse mais aussi comme une qualité car en pratique la partie tronquée ne comporte pas de matière lumineuse à l’origine car elle s’effile trop, et, que le contour de l’aiguille soit noir ou bleu sur fond noir… ne change pas grand chose à l’affaire en pratique car on ne la voit quasiment pas en réalité sur des versions où l’aiguille est complète… hormis sur les photos en macro…
– Couronne de type diamant, de très fort diamètre, fortement moletée, parfaitement dans l’esprit de la montre d’observateur.
– Poussoirs de type champignon qui collent pour moi très bien esthétiquement avec l’époque d’inspiration.
– Glace saphir traitée anti-reflet sur les 2 faces.
– Faible épaisseur de la montre, de 13,6 mm, en regard du calibre Valjoux 7750 qui l’équipe.
– Diamètre de 42 mm sans la couronne. Déjà un beau diamètre mais nécessaire pour assurer la lisibilité de l’ensemble et une certaine cohérence avec les montres d’observateur qui, rappelons-nous, faisaient 55 mm de diamètre… Hauteur sur cornes d’environ 50,5 mm.
– Calibre Valjoux 7750 en grade élaboré, qui comporte déjà un bon niveau de finition par rapport au grade de base.
– Etanchéité 50m.
– Fournie d’origine avec un fond transparent vissé qui peut être échangé contre un plein pour 25 euros supplémentaires.
Les points faibles :
– Aiguilles légèrement tronquées à leur extrémité qui peut être pris comme un défaut du fait de leur moindre finesse.
– Couronne de type diamant, de très fort diamètre, fortement moletée, qui peut être trouvée trop agressive ou trop grosse esthétiquement parlant.
– Glace saphir traitée anti-reflet sur les 2 faces : La face externe est fragile du fait de cet anti-reflets. Un anti-reflets sur la face interne aurait résolu le problème mais aurait été moins efficace, une histoire de compromis en fait.
– Diamètre de 42 mm sans la couronne : Il peut être vu comme trop important et passer à 41 ou 40 mm, une solution plus portable universelle.
Le bracelet qui l’équipe d’origine est un modèle en cuir riveté comportant 1 seul rivet de chaque côté.
Mes impressions :
– Montre hyper-confortable sur mon poignet de 17 cm de circonférence.
– La couronne proéminente ne gène en aucun cas puisque située assez haute dans l’épaisseur de la boîte. Aucune agressivité à aucun moment de la journée.
– La lisibilité est exceptionnelle, la glace saphir traitée anti-reflet sur les 2 faces, les aiguilles d’une blancheur éclatante ainsi que tous les chiffres et repères blancs du cadran noir mat n’y sont pas pour rien…
– Le déclenchement du chrono est d’une précision et d’une sensation parfaite supérieure à ma Sinn 256 (peut-être du fait des joints plus conséquents de ma Sinn).
– L’alignement des aiguilles est parfait.
Un rapport qualité/prix exceptionnel à mon avis.
Lionel.