Omega Railmaster

La Railmaster est un modèle créé par Omega en 1957, que je cite :
« Modèle spécialement étudié pour le personnel des chemins de fer et pour les hommes de science travaillant à proximité de champs magnétiques puissants. »

Sa particularité était de bien mieux résister aux champs magnétiques que nombre des montres de l’époque…
Pour cela, Omega avait adopté le principe d’une cage en fer doux entourant le mouvement et faisant office de cage de faraday, du type cercle d’emboîtage, cadran épais et calotte de protection, le tout en fer doux. Ainsi protégée, la Railmaster résistait à un champ magnétique de 900 Gauss.

Le modèle initial portait la référence CK 2914, et faisait partie de la trilogie Omega qui tue de 1957 !
CK2913 Seamaster 300.
CK2914 Railmaster.
CK2915 Speedmaster.

Catalogue de 1959 “Three High Precision Watches for Special Assignments” :

Omega Railmaster de 1959
Catalogue de 1959 “Three High Precision Watches for Special Assignments”

 

Catalogue allemand de 1959 :

Omega Railmaster de 1959
Catalogue allemand Omega de 1959

 

Catalogue allemand de 1963 :

Omega Railmaster de 1963
A German Railmaster/Seamaster/Speedmaster brochure from 1963

 

Et un aperçu du catalogue des “Three High Precision Watches for Special Assignments” de 1959 :

Omega Speemaster de 1959
Catalogue de 1959 “Three High Precision Watches for Special Assignments”

 

Omega Railmaster de 1959
Catalogue de 1959 “Three High Precision Watches for Special Assignments”
Omega Seamaster 300 de 1959
Catalogue de 1959 “Three High Precision Watches for Special Assignments”

On notera l’homogénéité graphique de ces trois modèles…

La CK2914 était équipée du calibre à remontage MANUEL 284, étanche à 60 m avec une couronne de type Naiad, et faisait 37,5 mm de diamètre, ce qui était un diamètre important à cette époque.

Il existait 3 versions d’aiguilles :
Flèche sur l’aiguille des heures, dauphine pour les minutes.
Dauphine pour l’aiguille des heures, flèche pour les minutes.
Dauphine pour les deux aiguilles.

La version CK2914 ne fut produite que de 1957 à 1963, avec une évolution de calibre, toujours à remontage manuel… le 285 à partir de 1958, et le 286 en 1961.

http://www.rochpro.com/watchgallery/thewatches.html

railmaster2914front01
Omega Railmaster CK 2914

https://www.omegawatches.com/fr/

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Omega Railmaster CK 2914

 

Deux autres montres, avec des propriétés de résistance aux champs magnétiques (vers 600-700 Gauss), existaient déjà à cette époque :

1955 : IWC Ingénieur réf 666, calibre 852 AUTOMATIQUE, avec un diamètre de 36,5 mm
1955 : Rolex Milgauss avec calibre AUTOMATIQUE, de 38 mm de diamètre

Une année plus tard environ (1958-59) sortit la: Jaeger-LeCoultre Geophysic.

Il est assez étonnant de constater qu’à l’époque où Omega sortit ce modèle Railmaster doté d’un calibre à remontage manuel, ses deux concurrentes utilisaient déjà un calibre à remontage automatique.

Le modèle de 2010 en photos n’a plus les propriétés initiales de résistance aux champs magnétiques de son ancêtre.
Le look au détriment de la fonction initiale…

Cette Railmaster « moderne » fait partie de la famille des Aqua Terra, fait 39,2 mm de diamètre pour mon modèle, avec une glace saphir bombée traitée antireflets, possède une couronne vissée, un fond transparent vissé (saphir), et est étanche à 150 m.
Le calibre qui l’anime est le 2403B (2500B sans la date) avec spiral libre, échappement coaxial, battant à une fréquence de 25200 A/h (3,5 Hz), certifiée COSC.

Pourquoi 2403 B ?
Initialement le calibre 2403 (idem 2500 mais sans la date) tournait à une fréquence 28800 A/h (4 Hz).
Il connut une évolution majeure vers le 2403B qui vit sa fréquence réduite à 25200 A/h (3,5 Hz), et toutes les modifications qui en découlèrent… du type diamètre de balancier plus conséquent pour augmenter son inertie qui passa de 7,2 à 9,4 mg.cm², l’adoption d’une nouvelle roue intermédiaire (état de surface et matériau), une roue des secondes comportant plus de dents, , nouvelle roue d’échappement…

La panne classique du 2403 dénoncée à l’époque, lorsqu’elle arrivait, était l’arrêt du mouvement qui ne voulait pas repartir… Un problème à priori lié au principe de l’échappement coaxial et à la difficulté à l’entraîner entre autre…
Il y eut une version C, puis D même en fin de vie, avant l’arrivée du 8500…

Continuons sa description :

Elle possède un cadran peint, avec chiffres et index triangulaires toutes les 5 mn pourvus de matière lumineuse. Les aiguilles sont bien sûr traitées de la même façon.

Son bracelet acier inox possède une fermeture discrète dépourvue de sécurité, mais bien conçu et confortable sur un petit poignet.

Ce modèle a existé en diverses tailles contemporaines à celle en photos : 36,2 mm, 39,2 mm (la mienne), 41 mm, et une version XXL à remontage manuel et petite seconde équipée d’un calibre Omega 2201 (type UNITAS modifié) de 49,2 mm de diamètre !… Il a même existé une version chrono en 42,2 mm pas vilaine du tout, toutes sans protection spécifique aux champs magnétiques… Ainsi va l’évolution…

Omega a sorti un modèle d’Aqua Terra capable de résister à 15 000 Gauss, ce qui est énorme en regard des 1 000 Gauss environ de l’époque, et même d’aujourd’hui, créé spécifiquement pour cela…
La norme actuelle spécifie 60 Gauss « seulement » pour une montre…

Pour atteindre une telle valeur, la protection de type cage de Faraday ne suffit plus et il faut jouer sur les matériaux eux-mêmes, en utilisant un maximum de matériaux amagnétiques, et pas seulement à faible niveau de magnétisme… particulièrement pour les organes régulant, du type silicium…

Vous remarquerez la présence d’un appareil de mesure proche de la montre, sur certaines photos. Cet appareil a un rapport direct avec les origines premières de la Railmaster …

Lionel.

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